Mai 2019 : Réécriture de La Fugue
Itinéraire critique
Revenue à Paris, La Fugue passa entre de nombreuses mains, fut lue, contemplée, désirée et critiquée aussi, par des photographes, des éditeurs et par moi-même.
Elle devint alors le sujet et le terrain d'expérimentation de mon Master 2 de recherche-création en arts plastiques, réalisé à l'Université Paris 8 sur la problématique de la réécriture, sous la direction de Claire Fagnart.
La réécriture que j'ai réalisée s'est appliquée aux textes mais aussi à la sélection des photographies, pour aiguiser l'expression d'un perpétuel balancement intérieur entre le laid et le beau, qui me caractérise.
De la même manière que j'avais écrit la première version du texte avec les photographies, j'ai entrepris de recopier La Fugue, avec les images, jusqu'à ce que le texte glisse sans accrocs, et que la sélection de photographies s'y adapte comme dans un grand Tetris d'évocations visuelles, sémantiques et typographiques.

Recopie du texte de l'épisode 2 de La Fugue,
« Aimer (et photographier) ».

Recopie du texte de l'épisode 2 de La Fugue,
« Aimer (et photographier) ».
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En mai 2019, la nouvelle version de La Fugue a été achevée, à Naples, et j'ai fait imprimer le livre en 11 exemplaires par le même artisan typographe avec lequel j'avais travaillé en 2016.
Les pages intérieures du livre furent imprimées, de la même manière, en numérique sur la photocopieuse de Carmine Cervone, et sur du papier Munken Print White 18 de 90 gr. La police de caractère utilisée, comme dans la première version, a été la New Aster.

Les exemplaires terminés de La Fugue, dans l'atelier de Carmine Cervone à Naples en mai 2019.
La boîte de protection qui a été ajoutée à la première version du livre, elle, a été imprimée en typographie sur du carton Fedrigoni Black Black, en Aster.

La Fugue, dans la bibliothèque d'un de ses collectionneurs.
La Fugue, dont la fermeture et l'ouverture de chaque livret se fait par l'enroulement et le déroulement du fil de la reliure, est le fruit d'un travail collaboratif et relationnel entre Naples, son imprimeur et moi. Si sa réalisation est, du point de vue de critères strictement techniques, éloignée de la perfection, elle est, par les traces des mains qui l'ont réalisée, le témoin de ce qui s'est joué pour moi de vivant, au cours de toutes ses différentes formes.

Emballage du dernier exemplaire de La Fugue, réalisé à partir de matériaux de recyclage issus des expérimentations techniques du lvre et de sa boîte, Paris, juin 2019.
Pour lire la La Fugue en ligne, cliquez ici.
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